La Brafa vient de fermer ses portes et l’heure du bilan a déjà sonné.
Pendant près de dix jours, le public a pu s’émerveiller devant des oeuvres de tous prix.
La richesse de cette foire se caractérise entre autres par la diversité des œuvres exposées et de la qualité des pièces présentées.
Au cours de son parcours, le visiteur peut s’enthousiasmer devant un Léon Spilliaert,s’arrêter devant les lueurs éblouissantes des bijoux de grandes maisons mais aussi observer un détail de marqueterie d’un meuble du XVIIIe.
Une véritable palette artistique mais ce qui est frappant, c’ est de constater d’années en années la prédominance des galeries modernes et contemporaines pour une foire qui depuis 62 éditions a su si bien défendre son image de foire d’antiquaires.
Rien que cette année, aux galeries plus contemporaines telles Abert Baronian, Meessen De Clercq et la Patinoire Royale, s’ajoute la galerie de la Béraudière, Bernier/Eliades, Patrick de Brock, Rodolphe Janssen et Omer Tiroche.
Il est vrai qu’en observant sa grande soeur, la Tefaf à Maastricht, on peut y voir un pavillon entier dédié à l’art moderne et contemporain.
Cette tendance à l’ouverture aux galeries plus contemporaines s’expliquent par une nouvelle génération de collectionneurs. De plus en plus jeunes, les acheteurs ont une excellente connaissance de la pratique actuelle et moins de leurs pères. Le galeriste contemporain a dès lors tout à y gagner à avoir un stand placé entre d’autres qui abordent une autre période artistique. La force de la Brafa réside bien là, à la plus value de surprendre le visiteur et acheteur potentiel, à l’inviter à découvrir des univers différents.
En tout cas, le président de la Brafa, Harold t’Kint de Roodenbeke, ne semble pas inquiet de ce phénomène et le rattache aux tendances du marché actuel.
En effet, en 2015 (les chiffres de 2016 sortiront mi-février), ArtPrice divise le marché selon ses chiffres: 9% de ventes par le marché ancien, 12% par les maïtres du XIXe siècle, 13% par le marché contemporain, 26%par le marché d’après-guerre et 40% par l’art moderne. L’on comprend dès lors le choix de la Brafa de s’ouvrir aux galeries plus modernes et contemporaines. Le marché de l’art contemporain a d’ailleurs fait un bon de 1370% en 16 ans avec une moyenne de 5,6% de rendement annuel (chiffres ArtPrice 2016).
Nous voilà donc rassurés, l’art contemporain a un bel avenir devant lui.